27 February 2014 Elise

Interview de Gary, Programme Advisor à Data for All, Harlem

Cette semaine, j’ai rencontré Gary, Programme Advisor à Data for All et Candidat pour Executive Master in Public Administration à Columbia University, arrivé en 2011, Harlem.

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 Elise : Pourquoi et comment es-tu arrivé à NYC ?

 Gary : Après avoir fini mes études en relations internationales et business en Californie, j’ai décidé de changer de voile (ou plutôt, de côte) et de me rendre a New York – au coeur des affaires internationales. Les raisons pour lesquelles on choisit New York sont au final souvent les mêmes : l’énergie, les opportunités, la diversité, et surtout le Naked Cowboy.

 Si tu devais définir la ville en 3 adjectifs ?

 Ennuyeuse, sereine, vide.

 Quelle est la différence de culture entre ta ville d’origine et NYC qui t’a le plus marqué à ton arrivée ?

 Ma ville d’origine (naissance) étant Boulogne-Billancourt dans le 92, il est peut-être plus intéressant de regarder les différences entre Los Angeles, où j’ai fait mes études pendant quatre ans, et New York. La facilité pour se déplacer vient en premier : impossible d’aller où que ce soit sans voiture à Los Angeles, et je n’ai jamais eu de voiture donc j’ai enfin pu sortir de chez moi. La diversité dans les industries New Yorkaises : tout le monde à Los Angeles écrit un script et passe une audition le lendemain, tandis qu’un diner à New York assis entre un diplomate et un codeur chez Facebook n’est pas rare. Ensuite, l’ambition qui se sent dans les yeux de tous les New Yorkais – les “Angelinos” sont souvent plus calmes avec une ambition qui inclut une plage et du guacamole.

Quelle est la personnalité américaine que tu admires le plus ?
 
Nicholas Kristof, journaliste au New York Times : une des personnes qui m’a introduit au developpement humain et dont les ecrits sur le traffic humain, l’inégalité des genres, et la pauvreté autour du monde sont remarquables. Ca n’a malheureusement pas grand chose a voir avec le fait qu’il soit des Etats-Unis, mais je suppose qu’il represente un contre-exemple au stéréotype des Américains seulement centrés sur leur propre pays.
 

Quel est ton mot (expression) préféré en américain ?

Il y en a tellement ! J’adore le fait qu’on puisse comprendre les expressions américaines à la minute où on les entend. “No brainer,” “page-turner,” “knee slaper…” Tandis qu’essaie de faire comprendre à un Américain « La bave du crapaud n’atteint pas la blanche colombe ! »

Quel est le morceau de musique qui représente NYC selon toi ? 

“Champs Elysées,” de Joe Dassin. Non, sérieusement, “Empire State of Mind” vu que c’était une chanson populaire quand je me préparais à déménager ici.

Quels sont ton restaurant et ton bar préférés à NYC ?

Restaurant préféré : un petit italien avec des portions gigantesques qui s’appelle Il Corallo Trattoria. Pour un bar, Little Branch dans le West Village a une ambiance très sympa et des cocktails délicieux qui valent bien les 150 dollars par gorgée.

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 Quel est l’endroit inconnu du public que tu préfères ?

 Un bar que les gens ne connaissent en général pas est Angel’s Share à Astor Place. Tu rentres dans un restaurant Asiatique, et une petite porte noire au milieu du restaurant te mène dans un super speakeasy. Pour un parc, je suis allé au “Crack is Wack” playground à Harlem pour le nom mais me suis retrouvé assez ému devant une grande muraille de Keith Haring qu’il a peint pendant que New York peinait à adresser deux grands problèmes : les ravages du sida et la prise de drogues chez les jeunes défavorisés.

 Si tu devais conseiller à une personne visitant New York le lieu à ne pas manquer ?

 Ellis Island, un lieu bouleversant pour mieux comprendre cette ville d’immigrés. Non, j’arrête d’être hyprocrite, je n’y suis absolument jamais allé. Un endroit à ne pas manquer serait la high line, un parc suspendu sur des anciennes voies ferrées. Ca représente pour moi le processus de reinvention dont New York fait preuve de manière permanente.

Qu’est-ce qui te manque le plus de la France ?

Ma famille, mes amis, et le Caprice des Dieux.

Merci Gary d’avoir répondu à l’interview !

Credit photo : Jeremy Allen

Comment (1)

  1. lise loder

    ” les “Angelinos” sont souvent plus calmes avec une ambition qui inclut une plage et du guacamole.” Gary je ne sais pas qui tu frequentais a LA., mais surement pas les memes que moi qui y habites depuis 30 ans.

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